Petite analyse de ce texte sur les 10 plus belles énigmes de mathématiques et de logique qui vient en complément d'une première saison parue l'année dernière.
Tout d'abord, sur la quantité : les énigmes et les solutions données sont plus courtes dans ce nouveau texte. Plusieurs raisons à cela : d'abord, des énigmes moins complexes, et aussi et surtout une histoire qui ne permet pas des écarts pour admirer la psychologie de l'acteur principal. La narration impersonnelle du second texte bloque énormément de possibilités, en particulier concernant le chemin cognitif à emprunter pour résoudre une énigme. Le lecteur attentif aura d'ailleurs noté que sur la fin, les énigmes sont expliquées de façon impersonnelles et omniscientes, ce qui donne une plus grande latitude et une meilleure qualité de narration au détriment de l'histoire. J'ai essayé de compenser ce défaut en personnifiant deux lutins, Tamarre et Tinnabule et en les affublant des stéréotypes « fort en maths » et « fort en logique ». On pourra d'ailleurs discuter de la pertinence de ce choix (certains l'ont fait) et de la justesse de ce cliché (les logiciens n'aiment pas les maths, et vice versa) ; toujours est-il que ce raccourci m'a permis d'éclairer de différentes façons les énigmes selon leur type.

Parlons de qualité maintenant. Avant de nous attarder sur les énigmes en elle-même, examinons l'histoire « englobante » qui guide et introduit ces dix énigmes. Vous aurez noté que la trame narrative était plus inventive lors de la première saison (un pays mathématique… ), et qu'elle structurait de façon plus stricte l'ensemble. En revanche, dans ce deuxième texte que vous venez de lire, la trame est beaucoup moins imaginative ; je dirais même qu'à part sa présentation dans la première énigme et le petit retournement dans la dernière étape, le scénario est presque inexistant. Il en va de même pour les transitions entre les énigmes, mieux trouvées lors de la première saison.
Concernant les énigmes, certaines énigmes n'ont clairement rien à faire ni dans une histoire ni dans l'autre : je vise tout particulièrement l'histoire de l'héritage dans la première saison, et celle de Diophante (ou les échecs) dans ce texte. En revanche, les deux textes accueillent de superbes perles à mon humble goût, et la position 10 est à chaque fois tenue par une énigme particulièrement complexe et sympathique (la balance à douze billes, et l'énigme du duc de Densmore).

Que retenir ? Que j'ai voulu imiter les scénaristes d'Hollywood en tentant de transformer l'essai du premier texte. Comme à Hollywood, le nouveau résultat déçoit lorsqu'il est comparé au premier : scénario moins bien, énigmes moins bien, personnages moins attachants… je m'arrêterai donc sur ce second texte, pour ne pas refaire la même erreur mais aussi parce que j'arrive à bout des énigmes que je considère particulièrement jolies.

Bonne continuation à chacun,
Neamar