(à part : la date officielle pour la sortie d'Icosien sera mercredi)
Nouvel épisode de la saga du top 5 des BD, aujourd'hui je vous présente Calvin & Hobbes.
Le synopsis ne donne pas forcément envie : la vie d'un gamin de 6 ans, Calvin, qui se sent harcelé par ses parents et s'invente un ami virtuel sous la forme de son tigre en peluche, le dénommé Hobbes.
Chaque scène fait entre trois et quinze cases, un format
journal qui se prête parfaitement au mélange d'humour et de
cynisme qui transparaît de l'œuvre. On est très rapidement
surpris par Calvin, qui malgré son jeune âge fait parfois
preuve d'une maturité impressionnante… qui laisse souvent le
pas à son côté espiègle et manipulateur.
L'humour bien présent est indescriptible bien que très
britannique, et il faut plusieurs strips pour se mettre dans
le bain et apprécier chacune des histoires.
Sur 25 tomes, Bill Waterson nous fait entrer dans les rêves du
garçon ; et on sent que Calvin aura beaucoup de mal à
passer le cap de l'adolescence sans dégénérer en
Jack de Fight Club. Les situations présentées, sans vraiment être sombres – le
livre peut être lu et apprécié par les enfants – ne prennent
leurs justes valeurs qu'avec le recul que l'âge apporte et
témoignent de la maturité et du cynisme de l'auteur.
Le monde mégalomaniaque de Calvin est ponctué, en plus de son fidèle affidé Hobbes, de quelques personnages quasiment anonymes et « normaux » selon les standards de la société qui viennent confronter Calvin à la dure réalité (le travail, l'école, les filles, les repas, la famille, les bêtises, le coucher). Dans les strips où Calvin évolue seul, on retrouve un monde psychédélique digne d'Alice ; quand il est rejoint par la société, le talent créatif du jeune garçon est bridé et déconsidéré par ses proches.
Les situations, souvent récurrentes, sont éclairées par des maximes pas trop mal traduites (une fois n'est pas coutume). Citons quelques exemples paradigmatiques, comme la famille, la descente en luge, la création de bonhomme de neige, les devoirs de l'école, Hyperman, les repas, les dinosaures et bien sûr l'incontournable Rosaline, seule baby-sitter du quartier à accepter de garder l'immonde et insupportable enfant.
Et pourtant ! Si on peut comprendre l'énervement des parents, on s'attache à Calvin, à ses soucis et à ses rêves, jusqu'à la dernière case d'un album bien – mais tristement – nommé : « Cette fois c'est fini ». Adieu jeune homme, que l'âge adulte te soit plus doux que tes années enfantines… tu m'auras déridé enfant et fait réfléchir adolescent.
Pour un aperçu de quelques comics, vous pouvez visiter cette page web !